Le 15 décembre, 10 fédérations réclamaient un entretien avec la Première ministre pour prendre des mesures face à la crise du logement. Cinq jours plus tard, c’est au tour de la Capeb et de 28 industriels du bâtiment d’envoyer une lettre ouverte à Elisabeth Borne pour lui demander des modifications concernant la réforme de MaPrimeRénov’.
Après la cohésion de 10 fédérations du bâtiment et de l’immobilier pour former une « Alliance pour le logement », la Confédération de l’Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment (Capeb) et 28 industriels du bâtiment ont à leur tour envoyé une lettre adressée à la Première ministre Élisabeth Borne, réclamant des modifications dans le cadre de la réforme de MaPrimeRénov’.
Redonner leur place aux travaux mono-gestes
Parmi les principaux reproches adressés à cette réforme : l’obligation de rénovation globale pour les passoires énergétiques. Dans leur lettre, les 29 signataires demandent au gouvernement de permettre aux propriétaires de passoires thermiques de pouvoir continuer à réaliser des mono-gestes, pour ne pas les décourager d’entreprendre des travaux de rénovation énergétique.
Les signataires se sont par ailleurs réjouis de l’annonce de l’Agence Nationale de l’Habitat (ANAH), repoussant cette obligation de 6 mois, et laissant ainsi un délai supplémentaire pour la rénovation mono-geste jusqu’au 1er juillet 2024, alors que l’obligation devait initialement être appliquée dès le 1er janvier.
« Pour s’assurer que la réforme ne conduise pas à exclure les ménages susceptibles d’engager des travaux, à défaut d’aides ou par manque de financement d’un reste à charge trop lourd, nous vous proposons de permettre des rénovations d’ampleur dans le cadre d’un parcours travaux de 3 à 5 ans, avec un dispositif d’aides bonifiées au fur et à mesure de la réalisation effective des travaux », proposent les signataires.
Simplifier le parcours de particuliers et des professionnels
Autre requête : que l’obligation d’accompagnement par un Accompagnateur Rénov’ ne devienne obligatoire que lorsque sufisamment de MAR formés seront disponibles dans chaque département.
Enfin, une fois n’est pas coutume, la Capeb et les 28 industriels du bâtiment dénoncent la complexité administrative, que ce soit pour les particuliers et les professionnels. Ils soulignent notammentla baisse du nombre d’entreprises qualifiées RGE, particulièrement parmi les TPE.
« Nous vous proposons, en complément de la qualification RGE qui doit impérativement être simplifiée, de mettre en œuvre un dispositif de Certificat de conformité – Rénovation Énergétique, spécialement adapté aux TPE, consistant en la réalisation, en fin de chantier, d’un contrôle de conformité des travaux pour les entreprises non RGE », demandent-ils également dans cette lettre.